Challenge UPro-G – une fiche cadastrale

Dans un précédent article, je vous racontais l’histoire du café Frèrebeau.

Cet article présentait surtout les différents exploitants de ce café. Regardons maintenant les différents propriétaires.

Aux Archives départementales dans la série P : Finances, cadastre et postes, on trouve la sous-série 3P : Cadastre et remembrement du 19e siècle. A Dijon, c’est la seule matrice disponible.
La matrice cadastrale de Chamboeuf a été créée en décembre 1881. En effet une loi du 17 septembre 1881 en modifie le format.
La matrice comporte la liste des augmentations et diminutions de propriétés et surtout la liste alphabétique des propriétaires. Y sont notés les numéros de parcelle, la date de mutation et le nom du nouveau propriétaire.

Pour rappel, voici la frise chronologique des exploitants du café Frèrebeau.
En 1881, au moment de l’élaboration de la matrice cadastrale de Chamboeuf, c’est Antoine FREREBEAU, marié à Marguerite MORIZOT, qui tient le café.

Qui était propriétaire ?

Le café se situe sur les parcelles 439 et 440 du cadastre. Cherchons du côté de FREREBEAU, RAVILLON, MORIZOT, BOIVEAULT.

Dans la table alphabétique élaborée à partir de la situation en 1881, le propriétaire de ces parcelles est Mme Veuve RAVILLON François (décédé en 1867), laquelle veuve n’est autre que Marguerite MORIZOT mariée avec Antoine FREREBEAU depuis 1868.
Les propriétés concernées sont une maison en parcelle 438 (en face du café), une maison en parcelle 440 (café).
Tout est rayé car cette matrice est mise à jour en fonction des mutations qui peuvent l’affecter dont la dernière date de 1909 (Marguerite MORIZOT est décédée en 1906).

Recherchons si Antoine FREREBEAU était ou est devenu propriétaire.

En 1884, Antoine FREREBEAU devient propriétaire par substitution des parcelles 437 (en face du café) et 444. On peut aussi voir qu’il ne détient pas les parcelles 439 et 440. Il se sépare d’une boutique située en parcelle 444 en 1909, il acquiert deux maisons en parcelles 53 et 60 en 1900.

Poursuivons du côté BOIVEAULT.

En 1909, Jean Baptiste BOIVEAULT est propriétaire des parcelles 439 et 440. Nus avons vu plus haut que ces habitations étaient la propriété de Marguerite MORIZOT.
Jean Baptiste n’est autre que le gendre de Marguerite, il a épousé Léontine en 1907 (fille d’Antoine Frèrebeau et Marguerite Morizot, née en 1891).

En résumé

Les différents propriétaires de ce café au 19e siècle ont été :
– François RAVILLON
– sa veuve Marguerite MORIZOT
– Léontine FREREBEAU (fille de Marguerite en deuxièmes noces)

Antoine Frèrebeau n’a jamais possédé ce bien.

Sources