B – Bombardements

Cet article a été publié la 1ère fois lors du Challenge AZ 2023.
Pour le Challenge 2024, je reprends une série d’articles publiés à l’occasion des précédents « Challenge AZ » depuis 2016.

La lignée Flandrinck de ma grand-mère
La lignée Flandrinck de ma grand-mère – sosa n°7

La seconde guerre mondiale – Saint-Cyr l’Ecole

Mes grands-parents maternels, Aimée Louise Flandrinck et André Emile HARROY sont arrivés à Saint-Cyr l’Ecole, en provenance de Gevrey-Chambertin, entre 1936 et 1942. Leur 5e enfant, Jean-Pierre y est né en février 1942.

Une ville détruite

Le principal bombardement eut lieu à l’été 1944.
Au matin du 25 Juillet, 94 bombardiers sont préparés pour effectuer un raid des alliés au dessus de l’Allemagne.
En fin de matinée, cette mission est annulée, au profit de l’objectif Z756 (“Saint-Cyr près de Versailles” selon la liste des numéros opérationnels établie par le Ministère de l’Air britannique en novembre 1943).
Une modification est ordonnée concernant le chargement des avions: “bomb load ‘Cookie’ but NO delay bombs” (des bombes de type Cookies – bombes de 2 tonnes à haut pouvoir déflagrant – mais pas de bombes à retardement, le “no” étant souligné).
C’est un véritable déluge de bombes qui s’abat sur la ville : plus de 500 tonnes en seront larguées. Saint-Cyr-l’Ecole fut détruite à 92 % par les bombardements.
Seuls 25 immeubles sur 1131 sortent indemnes du déluge de feu essuyé par la ville, qui fait plus de trois cents victimes.
Source : Geneanet – Photo : Eglise de Saint-Cyr

Saint-Cyr l’Ecole, une cible privilégiée pour plusieurs raisons

  • un aérodrome, sur lequel les bâtiments renferment le dépôt central de la Luftwaffe pour toute la France
  • une école militaire occupée par les allemands
  • la gare de triage : Il faut empêcher les Allemands de se déplacer en direction de la Bretagne et du Cotentin.

Après le 25 juillet 1944, il ne restera rien.

La famille

Mes grands-parents habitaient au 75 Rue Pierre Curie en 1942, un immeuble détruit en 1944.
Il semblerait qu’en 1944, ils se trouvaient déjà au 37 Rue du Bois Robert, dans le quartier de l’Epi d’Or.

Au 75 de la Rue Pierre Curie, se trouvait l’habitation et le commerce de vins des cousins de mon grand-père, André et René Pierre COLAS.
René devient trésorier-adjoint de l’Association des sinistrés de Saint-Cyr-l’Ecole, créée en 1944.

Un récit familial indiquait que la famille avait vécu dans des baraquements avant d’être relogée, mais l’étude des archives de cette période, n’a pas permis d’approfondir ce sujet, il n’existe pas de listes nominatives des sinistrés.

Cette seconde guerre mondiale a doublement affecté ma grand-mère, qui a perdu sa mère, Augustine Clémence ROY, en 1943 lors du bombardement des usines Renault de Boulogne-Billancourt.

Sources

Cote 1W 322 – AD 78 – série 1W Évènements de guerre, défense passive 1940-1944 – Article 322 – Bombardements aériens 1940-1944 – Dossiers du cabinet du préfet et de la mission départementale de protection contre les évènements de guerre (ordre alphabétique des communes ; les rapports concernant souvent plusieurs communes en même temps) : rapports du préfet, de police et gendarmerie, des services de la Défense passive ; des maires, du Ravitaillement – Relogement et secours aux sinistrés, par communes ; quelquefois plans des communes. Le Pecq à Sarcelles.

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