Cet article est écrit dans le cadre du Challenge UPro-G de février.
Le samedi 13 mai 1916 à Dijon, Georges Guynemer a l’honneur d’être le porte drapeau lors de cette cérémonie.
Le 13 Mai 1916, une très importante cérémonie s’est déroulée sur le terrain du 1er groupe d’aviation de Dijon : la présentation du premier drapeau de l’aviation militaire remis à l’armée quelques mois plus tôt par le président de la République Raymond Poincaré.
C’est le sous-lieutenant Georges Guynemer, pilote auréolé d’une gloire naissante et ayant déjà huit victoires certifiées à son actif, que l’on désigna pour avoir l’honneur de présenter le 13 mai 1916, à Dijon, un prestigieux emblème au corps des aviateurs du 1er groupe d’aviation et à ses élèves pilotes, en présence du lieutenant-colonel Léon Adolphe Girod, inspecteur général des écoles d’aviation, spécialement délégué par le ministre de la Guerre. Il s’agissait pour le jeune as de guerre, en qualité de porte-drapeau, de présenter l’un des deux drapeaux qui, le 14 novembre 1915, sur le plateau de Malzéville près de Nancy, avait été solennellement remis à l’armée par le président de la République Raymond Poincaré : celui de l’Aviation militaire.
Source : Archives de Côte d’or
Qu’est-ce que la présentation au drapeau ?
La présentation au drapeau est la cérémonie de reconnaissance de l’aptitude des élèves sous-officiers à recevoir le mandat de défendre la Nation conformément à ses lois et traditions.
C’est donc une cérémonie d’échange entre la Nation et la promotion.Source : Ministère des armées
Qui est Georges Guynemer ?
Georges Guynemer naît à Paris 16e le 24 décembre 1894 de Paul Guynemer et de Julie Noémie Doynel de Saint-Quentin (d’une famille noble, descendante de Louis XIV).
Il pâtit d’une santé fragile qui l’empêche de se présenter au concours d’entrée à Polytechnique.
Lorsqu’éclate la guerre, il est basé dans le sud avec sa famille et se présente pour s’engager. Mais sa faible constitution ne lui permet pas d’avoir le certificat d’aptitude.
A force d’insistance, de persévérance et de soutiens, il est formé à l’école de pilotage de Pau.
Il fait partie des meilleurs pilotes d’aviation de la première guerre mondiale.
Ses avions étaient peints en jaune et baptisés « Vieux Charles ».
On lui reconnaît 53 victoires dont une trentaine lors de combats aériens.
Il meurt au combat le 11 septembre 1917 à Poelkapelle (Belgique), ni son avion, ni son corps n’ont été retrouvés.
Mais différents témoignages permettent de confirmer son décès.
La Gazette des Ardennes — un journal allemand de propagande publié en français en Belgique et France occupées — donne, le 27 septembre, les informations suivantes :
« Le 11 septembre 1917, à 10 heures du matin, un aviateur français s’abattit à environ 700 mètres au Nord-Ouest du cimetière situé au Sud de Poel-Cappelle. Le sous-officier allemand B… se rendit avec 2 hommes à l’endroit où s’était produite la chute. L’avion était un monoplace ; l’une de ses ailes était rompue. Le sous-officier B… détacha l’aviateur mort de son siège. Le cadavre avait reçu une balle dans la tête ; une jambe et une épaule étaient brisées mais sa figure était reconnaissable et ressemblait à la photographie qui se trouvait sur sa carte d’identité portant le nom Georges Guynemer. »
Sources
- Wikipedia : Georges Guynemer
- La gazette des Ardennes
- Archives de Côte d’Or : Guynemer un as pour parrain