Cet article est écrit dans le cadre du Challenge UPro-G de mars.
Jean Marie PELLEN

Jean Marie naît le 27 août 1913 à Ploudalmézeau, fils de Jean et Marie Yvonne Le Borgne.
Ses parents se sont mariés le 25 juin 1911 à Ploudalmézeau, Jean a une sœur aînée Marie Joséphine, née en 1912.
Les deux enfants ne connaîtront pas ou peu leur père, Mort pour la France le 6 décembre 1915 dans l’Oise à Moulin-sous-Touvent (ferme de Quennevières).
Marie Yvonne Le Borgne, leur mère, les élève seule jusqu’à son mariage en secondes noces avec Gabriel COUM en 1919, avec qui elle aura sept enfants.
Marie Joséphine et Jean sont adoptés par la nation le 8 juillet 1920 par jugement du tribunal civil de Brest.

Recensement – Ploudalmézeau – 1931

Le 3 mai 1935, Jean Marie assiste au décès de son beau-père.
Il se marie avec Yvonne Marie Noëllie ELIES le 17 octobre 1938.
Il est alors Maître-canonnier et le mariage est autorisé par décision des membres du conseil d’administration du cuirassé Bretagne en date du 10 septembre 1938 à Brest .
Son parcours militaire dans la marine
Bien que de classe 1933, le 29 mars 1932, Jean Marie s’engage volontairement au bureau maritime de Brest, au titre des Equipages de la flotte comme canonnier, il a alors la distinction de matelot 2eme classe sans spécialité.
A la fin de ses classes, le 1er octobre, il obtient la distinction matelot 2e classe B.E. ayant obtenu le Brevet des Equipages.
Il se réengage pour 3 ans le 12 février 1935.
Le 1er juillet 1935, il obtient le grade de Quartier Maître canonnier.
Jean Marie se réengage à nouveau pour 3 ans le 22 mars 1938.

Jean Marie – Quartier-Maître canonnier sur le cuirassé Bretagne
Lorsqu’a lieu l’attaque de Mers-el-Kébir par le Royaume-Uni contre les forces françaises, le 3 juillet 1940, Jean-Marie PELLEN est à bord du cuirassé Bretagne dans la base navale de Mers-el-Kébir.

L’attaque de Mers el-Kébir est une attaque menée du 3 au 6 juillet 1940 par la Royal Navy contre une escadre de la Marine nationale française dans le port militaire français de Mers el-Kébir, en Algérie. L’attaque est menée par le Royaume-Uni dans le cadre de l’opération « Catapult« , 15 jours après l’Appel du 18 juin, une semaine avant la remise des pleins pouvoirs à Philippe Pétain. La France et le Royaume-Uni n’étant pas en guerre au moment de l’attaque, elle marque une rupture entre les deux pays.
Source Wikipedia

Le Bretagne
cuirassé en feu après l’attaque qui tue 36 officiers, 151 officiers mariniers et 825 quartiers-maîtres et matelots, 308 survivront.
La presse relate largement l’évènement.


Les communes et villages rendent hommage à leurs valeureux combattants, pris au piège dans le cas de Mers-el-Kébir.
Enfants de Ploudalmézeau du cuirassé Bretagne,
Morts pour la France lors du sabordage de la flotte française à Mers-el-Kébir
- Jean François Marie LE GALL – 08/09/1915 – Matelot charpentier
- Gabriel André Marie HALL – 03/02/1912 – Quartier-Maître canonnier
- François Marie KERHUEL – 25/04/1918 – Matelot gabier
- Jean Pierre LE MEUR – 22/02/1920 – Matelot mécanicien
- Jean Marie PELLEN – 27/08/1913 – Quartier-Maître canonnier
- Joseph Michel Marie RAGUENES – 07/05/1910 – Second-Maître chauffeur
- Yves René Marie LE ROUX – 12/07/1913 – Quartier-Maître canonnier
- Joseph Jean Louis STEPHAN – 30/04/1917 – Quartier-Maître chauffeur
Sources
- AD 29 – Fiche matricule
- Wikipedia : Le cuirassé Bretagne
- Wikipedia : Attaque de Mers-el-Kébir
- WikiBrest : Canton de Ploudalmézeau et le drame de Mers-el–Kébir
- Mémorial National des Marins : Bretagne (Cuirassé)
Le père puis le fils morts pour la France, et huit enfants de Ploudalmézeau, quel tribut pour la famille Pellen et la commune du Finistère ! Sans compter les victimes qui ne sont pas citées ici…
Effectivement. Merci Laurence pour ce commentaire.