J’ai rencontré cette expression sur un acte de mariage datant de 1746 en Lorraine.
François DEVOSGE, sosa 780, est marié à Marguerite BASTIEN depuis 1727 lorsque celle-ci décède le 26 mai 1743 à Pagny-la-Blanche-Côte.
Le 22 février 1746, il se remarie avec Magdeleine HUIN dans le même lieu.
Sur cet acte de mariage se trouve l’expression « sentence de fulmination« .
L’an mil sept cent quarante six les vingt deuxième jour du mois de fevrier, après avoir cy devant publié
un ban aux prônes de la messe paroissiale le dimanche vingtième jour du mois de février, entre françois Devosge veuf de
Marguerite Bastien d’une part, et de Magdeleine Huin veuve de Charles Lambert d’autre part mes paroissiens, sans qu’il y
ait eu en aucuns empechement legitime entre eux que celui d’affinité, sur lesquels ils ont obtenu
dispense de notre saint père le Pape, laquelle a été fulminée par monsieur l’officiel de Vaucouleurs le dix neuvième jours
du mois de février suivant la sentence de fulmination qui m’a été par eux exhibée, je soussigné prêtre et curé de
Pagny la Blanche Cote ay reçu leur mutuel consentement de mariage et leur ai donné la bénédiction nuptiale avec
les cérémonies prescrites par la sainte église, en présence de Pierre Huin, et de plusieurs des parens qui ont
signé avec moy le marié et la mariée qui ont signé.
Sentence de fulmination : publication d’une dispense
« Fulmination, est aussi un terme de Droit canon, qui signifie, L’action par laquelle on publie quelque chose avec certaines formalités. La fulmination des bulles. La fulmination d’une sentence ecclésiastique. La fulmination d’un monitoire. L’expression fulmination d’une dispense signifie publier la dispense pour la rendre effective ».
définition du dict. de l’académie française (1835)