Vincent PELLEN et Marie QUEMENEUR se sont promis au mariage le 15 janvier 1753 à Milizac (29).
Vincent est âgé de 46 ans et Marie est âgée de 46 ans et veuve.
Le mariage n’aura pas lieu car le 24 avril de la même année, ils résilient leur engagement mutuel devant les notaires royaux du siège de Brest.
La raison de ce renoncement n’est pas indiquée mais la résiliation est faite d’un commun accord « de leur franche et cordiale volonté« .
Vincent Pellen prend à sa charge tous les frais soit au total quatre livres et dix sols.
En fait, Marie Quemeneur s’est mariée le 5 juin 1753, soit deux mois après, avec Laurens Quedoc, ce qui peut expliquer son souhait de résilier ses fiançailles avec Vincent.
Les motifs de la résiliation
Ils sont souvent tus par discrétion ou par lacune.
Un fait est à signaler : beaucoup de gens se disaient avoir été fiancés « inconsidérément » ou « inconsultement » ou « sans avoir pris de part et d’autre les précautions convenables« .
Les documents expriment alors la volonté de rompre par consentement mutuel, les fiancés refusaient de « passer outre à la bénédiction nuptiale » et proclamaient par acte notarié de transaction (ci-dessous) « résilier et révocquer à pur et à plain leur promesse de mariage« .
La procédure de résiliation
Elle pouvait se dérouler par deux phase :
- l’une conventionnelle : par la convention des parties de se désister de leur promesse faite devant notaire signée par les fiancés ou leur représentant ou par un instruit s’ils ne savent le faire
- et l’autre publique : organisée devant la justice pour obtenir une annulation officielle
La majeure parties des demandes se faisaient par une convention moins retentissante.
Les répercussions
- religieuses
- les officiaux du Léon imposent deux sortes de pénitence , la prière et l’aumône
- matérielles
- la résiliation peut entraîner des conséquences financières au niveau des dépens comme des dommages et intérêts sans compter les frais d’acte.
Vincent Pellen se mariera en 1766 avec Marie LAZIOU à Landéda (29).
Sources :
- Wikipedia Système monétaire du royaume de France
Monnaie : 1 livre = 20 sous = 240 deniers —- 1 sou = 12 deniers
- La résiliation des fiançailles devant l’officialité de Léon an XVIIIe siècle : conférence de Etienne Vo Duc Hanh en 1984, repris dans le bulletin de la SOCIETE ARCHEOLOGIQUE DU FINISTERE avec son aimable autorisation
- Revue du Cercle Généalogique du Finistère le Lien n° 10 (page 11)
Bonjour,
merci beaucoup pour cet article qui est non seulement interessant, mais qui concerne ces personnes de ma généalogie.Trés instructif.
Flellicitations pour vos recherches.
Cordialement,
Bonjour Gilles,
Merci pour ce commentaire. Nous sommes donc cousins.
Bel été.
Catherine