Mes recherches à Plougonvelin sur le couple GALLOU – Le SAILL attisent ma curiosité par le nombre de nobles ayant été parrain ou marraine ou témoin d’union et notamment la famille KERRANNOU.
Nous sommes au XVIIe siècle, le 15 janvier 1607, Jean GALLOU épouse Agathe Le SAILL à Plougonvelin, respectivement sosas 4664 et 4665.
Noble Olivier Kerrannou sieur de Kervasdoué est présent lors de cette union, « Témoin : N. Olivier Kerannou dom Kervasdoué« .
Jean et Agathe eurent un fils prénommé Guidoni (sosa 2332), né le 9 octobre 1609 et sa marraine fut « Noble femme KERRANNOU Anne dame de Keryven«
Guidoni GALLOU se marie le 9 juillet 1635, à Plougonvelin avec Marie JAFFREZOU dont la marraine est « Noble femme DU GARO Catherine dame du Bourgneuff«
Un enfant prénommé Mathias naît le 24 septembre 1650 et se marie avec Catherine MESGOFF, née le 17 juin 1657 et dont la marraine est « Noble DE KERRANNOU Marie dame de Berbouguis« .
La sœur de Catherine MESGOFF, Jeanne, née le 14 juillet 1652, aura comme parrain François KERRANNOU « Noble KERRANNOU François seigneur de Kervasdoué«
Recherche sur la famille KERRANNOU
J’ai trouvé des informations sur cette famille dans le « Bulletin diocésain d’Histoire et d’Archéologie » édité en 1907, sur lequel la page 9 est consacrée à la famille Kerrannou.
Un petit arbre de la famille Kerrannou
« losangé d’argent et de sable; à la bande de gueules, chargée de trois trèfles d’argent«
Kerrannou : sieurs de Kervasdoué
Kervasdoué se situe à Plougonvelin (Finistère) dans l’anse du Trez-Hir.
Les témoins, parrains et marraine
Olivier KERRANNOU, capitaine de Berteaulme, témoin au mariage de Jean GALLOU en 1607.
Il décèdera en 1619, laissant des biens à sa femme Guillaumette PORZMOGUER qui devient veuve et douairière de Kervasdoué.
Anne KERRANNOU, dame de Keryven, marraine de Guidoni GALLOU en 1609, fille d’Olivier et Guillaumette.
Marie KERRANNOU, dame de Berbouguis, femme de Michel KERNATOUS, marraine de Catherine MESGOFF en 1657.
François KERRANNOU, seigneur de Kervasdoué, prêtre, parrain de Jeanne MESGOFF en 1652.
Pourquoi mes ancêtres de condition modeste ont-ils des parrains et marraines de la noblesse bretonne .
Le parrain et la marraine avaient de réelles charges envers leur filleul, le concile de Trente (1545-1563) ayant prescrit le retour au parrainage simple.
Il était fréquent de voir des paysans, même très modestes, s’adresser à des personnes plus riches et plus puissantes qu’eux, telles qu’un notable local ou son épouse, le curé de la paroisse, ou le seigneur du lieu.
Lorsque le parrain ou la marraine acceptait, la famille de l’enfant en ressentait une certaine fierté et pensait ainsi mettre à l’abri l’enfant.