Pour ce Challenge AZ, j’ai choisi de parcourir la lignée de ma grand-mère Aimée FLANDRINCK.
Mes pêcheurs d’Islande inscrits maritimes à Dunkerque
L’inscrit maritime
Sur la fiche matricule d’Henri Gustave Cornil, que je vous ai présenté sur la lettre H, il est noté dans la partie « Décisions du conseil et motifs » la mention « Inscrit maritime ».
La pêche d’Islande est la principale ressource des habitants de Dunkerque et Gravelines.
Chaque année au mois de mars, après le carnaval, une flotille d’environ 100 goélettes part des ports de Dunkerque et Gravelines.
Les pêcheurs restent en mer jusqu’au mois d’août pour la pêche à la morue.
Comment sont engagés les inscrits maritimes
Les engagés maritime sont directement soumis à l’administration maritime, ils appartiennent au commissariat devant lequel les engagements ont été passés et qui veille à ce qu’ils soient exécutés avant d’être enrôlé par un armateur.
Le pêcheur enrôlé doit à son armateur une dette d’honneur et une dette financière.
En effet l’armateur donne à l’engagé une avance dite d’équipement d’environ 150 à 200 francs.
L’état de son côté accorde une gratification de 50 francs, ce qui lie le pêcheur à son armateur et à l’état. Lors de l’embarquement la gendarmerie est présente afin de contrôler le respect de ces engagements.
Sa vie à bord
A bord le marin est nourri par l’armateur; sa nourriture se compose essentiellement d’abatis de morue. L’armateur a coutume de mettre dans la cambuse quelques jambons qui seront distribués à l’équipage le 25 juin, jour de la ducasse (fête foraine) de Dunkerque.
Le marin n’a pas de solde fixe. Il est rétribué en fonction de son travail à hauteur de 15 francs par douzaine de tonnes de morue pêchée.
Il retire d’une campagne d’Islande entre 700 et 750 francs dans les bonnes années.
Tableau « Capricieuse » de Orlando Norie (1832-1901)
Un monument à Dunkerque rend hommage à ces marins courageux, disparus lors de la tempête survenue en mer d’Islande en avril 1888.
Aimé Jules FLANDRINCK faisait partie de ces marins.
Mes inscrits maritimes
- Henri Gustave Cornil : le père de ma grand-mère
- Aimé Alfred Auguste, frère de Henri, disparu en mer en 1885
- Léon Désiré Charles, frère de Henri, disparu en mer en 1888
- Albert Alphonse Aimé, frère de Henri
- Aimé Jules, grand-père
- Alfred Auguste, frère de Aimé Jules
Quel métier difficile ! Pensons aussi aux femmes de marin qui devaient gérer la vie de la famille, avec l’avance de l’argent en attendant le retour des hommes.