Challenge UPro-G – un enfant reconnu

C’est l’histoire de deux enfants reconnus lors du mariage de leur mère, plusieurs années après leur naissance.

Tout commence par l’arrivée au Havre de Emma Aglaé Augustine HARROY, dont l’histoire figure dans ces articles.

Je l’appelle la voyageuse car elle venait de la Meuse, Pagny-la-Blanche-Côte, et n’est pas restée au Havre.

Je ne connais pas sa date d’arrivée au Havre, ni pourquoi elle y est allée, mais le 9 novembre 1882, elle met au monde une fille Emilie Marguerite sans père dénommé.

Le 12 juin 1887, c’est Emile Georges Valentin qui arrive dans ce monde également sans père dénommé.

Tous deux portent le patronyme de leur mère, HARROY.

Naissance Emilie Marguerite
Naissance Emile Georges Valentin

Le 29 juillet 1896, Emma Aglae Augustine se marie avec Nicolas Guillaume Joseph STEMBERT, à Constantinople.

C’est sur chacun des actes de naissance que les deux enfants sont reconnus lors de ce mariage et porteront ensuite le patronyme STEMBERT.

Nicolas est-il le père ? C’est peu probable, car il arrive de Belgique (Liège) à Paris en 1882, passe par la case prison lors d’un drame survenu le 20 juillet 1887 à Paris.

Le 8 août 1896, Nicolas Guillaume STEMBERT meurt à Constantinople. Le mariage du 29 juillet a-t-il était fait en urgence pour légaliser une situation ou pour protéger Emma ?

Sa veuve revient en France pour s’installer à Levallois-Perret et se remarie le 24 novembre 1900 avec Paul Amable MENNECIER.

Je me suis toujours demandé où étaient les enfants de Emma pendant ce temps.

Je retrouve Emile Valentin Stembert, vivant à Boulogne-Billancourt avec sa mère et beau-père en 1922, lors de son décès.

Et je retrouve sa plaque sur une concession achetée par Paul Amable MENNECIER en décembre 1922, à Neuville-les-Vaucouleurs (55). Il est dit mort pour la France, suite à des blessures de guerre.

EMILE STEMBERT

1887 – 1922

LIEUTENANT au 8EME TIRAILLEUR

MORT POUR LA FRANCE

Journal officiel de la République française. Lois et décrets 1917-10-02
STEMBERT (Emile-Georges),
sous-lieutenant du 115e rég, d’infanterie : chef de section ardent et généreux, aimant la lutte et y trouvant l’ultime emploi de tous ses moyens.
Belle fougue aux contre-attaques des 7 et 8 mai 1917, actions brillantes à l’attaque du 20, gravement commotionné et contusionné le 22 mai en voulant, sous le bombardement, sauver six de ses hommes ensevelis par ce même bombardement.

Emilie quant à elle, décède à Bordeaux, célibataire.

J’ai encore des questions et recherches à effectuer sur cette famille.