Tombée en accident par le mal caduc

Jusqu’en 1692, Louis GILET (GILLET) et Jeanne KERNEUZET habitent à la Pointe Saint-Mathieu (Finistère).

La famille est composée de 9 personnes :

  • Louis et Jeanne, les parents
  • Pierre né en mai 1674
  • Marguerite née en février 1676
  • Ysabelle née en octobre 1678
  • François né en avril 1682
  • Nicolas né en avril 1686
  • Anne née en mars 1689
  • Michel né en janvier 1692

L’événement heureux de la naissance de leur 7e enfant est vite effacé par le décès de Louis (le père) en avril 1692.

Un autre décès survient en mai 1693 avec le décès de François à l’âge de 11 ans.

Tout semble rentré dans l’ordre jusqu’en 1700.

Mars 1700

Lors de la lecture des procédures criminelles traitées par la juridiction abbatiale de Saint-Mathieu, je trouve une demande de permis d’inhumer.

Il s’agit de la mort de Marguerite GILLET, fille de Louis et Jeanne.

Juridiction abbatiale de Saint-Mathieu – 11B88 – Indexé par Jo Rozec

Marguerite est tombée en accident par le mal caduc et s’est noyée dans l’abreuvoir du colombier.

Le mal caduc

Le mal caduc est une affection de tous temps. Ce terme utilisé à cette époque, au début du XVIII ème siècle, désignait l’épilepsie. Les maladies nerveuses et convulsives ont toujours existé. Très souvent l’épilepsie survient d’une manière si prompte et sans être annoncée par aucun symptôme ni antécédent, que les malades tombent subitement à terre. C’est sans doute de cette chute que lui est venu le nom de mal caduc qu’elle portait. On utilisait également d’autres termes, autrefois, pour parler de l’épilepsie : Le « Mal de St Jean » , le « Mal des Comices » , la « Maladie Sacrée » , le « Mal Lunatique », le « Mal Démoniaque ».

Cercle Généalogique du Pays de Caux – Le mal caduc

Quel remède contre ce mal ?

Le « Petit Trésor de Santé » de Claude de Pinteville nous livre un remède surprenant contre le mal caduc.

Gallica – Le Petit Trésor de Santé – 1700
Gallica – Le Petit Trésor de Santé – page 13

Ces années ont été tristes puisque Jeanne se retrouve veuve, perd un fils et une fille en l’espace de 8 ans.

Jeanne restera à la Pointe Saint-Mathieu jusqu’à la fin de sa vie en novembre 1739 sans se remarier.

Sources

  • CGF – Procédures criminelles de la juridiction abbatiale de Saint-Mathieu indexées par Jo Rozec
  • Cercle Généalogique du Pays de Caux – Le mal caduc
  • Gallica – Le petit trésor de santé

Cet article a 2 commentaires

    1. Catherine Pellen

      Merci pour ce commentaire. Des découvertes intéressantes lors des recherches.

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