Rien ne va plus dans le couple – Divorce annoncé

Pour ce mois de février, GeneaTech veut sortir les mouchoirs et nous propose son thème.

Un divorce dans la famille
Un divorce dans la famille

Par définition une histoire d’amour finit toujours mal, soit par le décès d’un conjoint, soit par une séparation.

Il n’y a pas eu beaucoup de divorces dans ma famille, vous allez découvrir dans cet article celui de mes arrière-grands-parents (parents de ma grand-mère maternelle).

Henri Gustave Cornil FLANDRINCK et Augustine Marie Clémence ROY

Le couple s’est marié à Paris Xe le 3 mai 1902.

Henri Gustave Cornil FLANDRINCK

Fils de Aimé Jules et Léonie Françoise DEVICK, il naît le 1er juillet 1876 à Dunkerque (59), 11 Rue de la Ferronnerie.

C’est le cinquième enfant d’une fratrie de sept.

Sa vie est parsemée d’évènements graves.

En 1885, alors âgé de 9 ans, il perd son frère Aimé Alfred Auguste, marin disparu en mer embarqué sur la goélette « Maune ».

En avril 888, à l’âge de 12 ans, son père, pêcheur d’Islande, décède en mer à bord de la goélette « Sarcelle » embarquée le 21 février 1887.

Son frère ainé, Léon Désiré Charles, condamné plusieurs fois pour coups et blessures volontaires. Retrouvez ses déboires avec la justice.

En 1895, sa classe de mobilisation, il mesure 1m64, cheveux et sourcils bruns, yeux gris, front bas, nez fort, bouche petite, menton rond et visage ovale, tel est son signalement sur sa fiche matricule militaire.

Ayant un frère au service, il est en sursis jusqu’au 3 septembre 1897, où il rejoint le 1er dépôt des Equipages de la Flotte et devient chauffeur auxiliaire le 31 décembre 1897. Il est renvoyé dans ses foyers le 5 août 1901.

A son mariage en 1902, il réside au 52 Rue de Bondy à Paris Xe.

Augustine Marie Clémence ROY

Fille de Simon LEROY et Joséphine DESHAYE, elle naît le 27 octobre 1873 à Vallon sur Gée (72).

Elle est la troisième enfant d’une fratrie de sept.

La famille ne devait pas avoir beaucoup de moyens, le père était bucheron et la mère ouvrière en robe.

  • En 1881, sa sœur Joséphine a 14 ans et est domestique chez PENCHET Eugène, aubergiste.
  • En 1886, sa sœur Angèle a 10 ans et est domestique chez Henri RAGON.
  • En 1891, sa sœur Marie Eugénie a 9 ans et est domestique chez François GUIMBERT cultivateur.

A son mariage, en 1902, Augustine Marie Clémence réside à Paris Ier, 51 Rue Cambon.

Le couple

En avril 1903, le couple est installé au 48 Rue des Petits-Champs à Paris IIe avec la naissance du premier enfant, qui est une fille, Henriette Eugénie Germaine.

Suivie en avril 1904, par celle de ma grand-mère Aimée Louise.

Puis un troisième enfant naît, cette fois-ci c’est un garçon, Roger Pierre Clément, mon grand-oncle artiste peintre, né au 8 Rue Godot de Mauroy.

Le 4 octobre 1930, Augustine Marie Clémence demande le divorce et sa demande est déclarée fondée lors du jugement de divorce du 16 mars 1931.

Les raisons de la demande de divorce

Il est établi :

  • que le mari buvait et qu’en août 1927 il a emporté les économies du ménage qu’il disait vouloir déposer.
  • qu’il a quitté le domicile conjugal en décembre 1928 et qu’il s’est depuis toujours refusé à reprendre la vie commune
  • qu’il semble résulter des débats qu’il vivrait en concubinage

Ces faits sont de nature à faire prononcer le divorce à la requête et au profit de la dame FLANDRINCK.

Le divorce

Le divorce est prononcé avec toutes ses conséquences de droit suite à une ordonnance de non-conciliation établie le 5 septembre 1930.

Le sieur FLANDRINCK est condamné à verser une pension alimentaire de deux cents francs payable chaque mois d’avance.

La vie continue

Henri Gustave Cornil FLANDRINCK, effectivement, vit en concubinage avec Marguerite Berthe REYMOND, à Evry Petit-Bourg. Je perds sa trace après le recensement de 1936.

Ajout de mars 2023 : Henri Gustave Cornil est décédé le 28 octobre 1936 à Evry-Petit-Bourg.

Au moment du divorce, Augustine vit à Boulogne-Billancourt avec sa fille Henriette, Aimée Louise est mariée et vit à Gevrey-Chambertin et Roger Pierre vit à Paris de ses œuvres.

Quant à Augustine Marie Clémence ROY, sa fin fut tragique, car elle décède dans le bombardement des usines Renault à Boulogne-Billancourt en 1943, victime civile de la deuxième guerre mondiale.

Les histoires d’amour finissent toujours mal.